Avant la lettre du jour, je tiens à faire un petit mea culpa pour les fautes d’orthographe dans les lettres (précédentes et à venir...). J’essaie de faire au mieux et je les corrige aussi après coup grâce à de superbes relectrices (merci Béa, merci Leslie <3). Si vous avez trop mal aux yeux, la version la plus à jour est sur le site web ou l’App Substack !
La période actuelle de ma vie apporte son lot de challenges (pour changer ahaha).
La reprise des cours qui chamboule mes routines, la préparation du retour en France qui questionne mes choix, la réflexion autour de la préservation de mes ovocytes qui chemine.
Ces sujets font ressurgir l’ancien système, les anciennes croyances, activent mon mental de toutes parts et engendrent à nouveau du stress et de l’anxiété.
Les vieilles habitudes et vieux réflexes ne sont jamais si loin, pas tout à fait enfouis.
J’ai à nouveau eu peur de ne pas « réussir », de ne pas prendre de « bonnes » décisions. Bref, je me suis mise la pression et le mois dernier, je me suis sentie submergée par l’ensemble des tâches à accomplir, des objectifs à atteindre dans un laps de temps relativement court.
Cette panique a bien duré quelques jours, où je me suis sentie capable de rien, pas du tout productive et dépassée par les « enjeux ». J’avais encore repris ces mécanismes à trop me surcharger et j’allais finir épuisée et faire les choses à moitié, sans plaisir.
Prise dans un tourbillon de cours à l’université, de rendez-vous manqués et de fatigue, je me suis dit que je n’allais jamais arriver à valider mes formations (quelle idée d’en faire deux en même temps !), à vendre mes meubles d’ici le déménagement (pourquoi vouloir tout gérer de front ?) ou à avoir un rendez-vous pour la préservation des ovocytes d’ici la fin de l’année (serai-je déjà trop vieille pour avoir des enfants ?).
J’ai paniqué avec la sensation de ne trouver aucune solution, que ma todo mentale se rallongeait à mesure que je cogitais encore et encore.
Dans ces moments-là, je n’ai ni l’envie de méditer ni l’énergie de faire du sport ni la motivation de manger correctement. Alors que je sais que ça me fait du bien, que ça m’ancre dans le présent et me permet de me concentrer ici et maintenant. J’ai cependant continué d’écrire, inlassablement, de vider mon flot de pensées de panique sans queue ni tête.
Puis j’en ai parlé à quelques oreilles attentives et ça m’a tout doucement libéré d’un poids. Des solutions ont commencé à émerger.
Comment me sentir mieux rapidement ?
Finalement la séance hebdomadaire avec la psy m’a permis d’en sortir un plan d’action, que je connais pourtant, que j’ai l’habitude de faire ces dernières années. C’est facile de dérouler des méthodes et routines quand tout va bien et que j’ai les idées claires. Mais la fatigue, la peur et l’anxiété adorent embrouiller mon esprit…
Bref j’ai actualisé mon planning, j’ai revu mon organisation avec ces nouveaux éléments et j’ai défini des priorités en fonction de deadlines précises.
J’ai remis de l’ordre dans mon planner avec une vision plus juste de mon temps actuel et j’ai mis au propre sur un calendrier papier au même endroit, toutes les infos que j’avais numériquement.
Et depuis ça va mieux. Je sais quand faire quoi : apprendre mes cours, préparer des annonces pour vendre mes meubles, appeler les centres de fertilité pour vérifier les dispos, etc. Et même si je prends un peu de retard dans la journée ou dans la semaine, j’ai des créneaux de rattrapage prévu.
Ça m’a libéré l’esprit, je cogite moins sur ce que je dois absolument penser à faire et si je me rappelle de quelque chose, je le note sur mon planner ou dans mon téléphone pour le réaliser au moment prévu. Je me suis rapidement sentie plus légère.
Ce sont des techniques et outils de planification que j’utilise depuis quelques années déjà. Ça me permet d’avoir des objectifs clairs et définis mensuellement, annuellement ou encore à plus long terme. D’avoir un plan pour les atteindre et ensuite de laisser couler sans y penser quotidiennement, néanmoins de réajuster régulièrement si besoin.
Ça, c’est sur le papier. En pratique ça marche aussi relativement bien : j’ai des objectifs financiers, professionnels et personnels.
Et puis y’a la vie, qui demande d’être douce et bienveillante avec moi-même.
Tout ne fonctionne jamais comme sur le plan et parfois j’oublie de m’ajuster.
Pourtant j’ai même une todo « planifier la semaine, revoir les objectifs » !
Et comment me sentir mieux sur le long terme ?
Une fois que le vent de panique s’est un peu calmé, on a refait un exercice en thérapie qui m’aide bien à relativiser et comprendre mes ressentis : on « analyse » mes pensées et émotions.
En partant du principe que je me sens comme je ressens, on essaie donc de créer de nouveaux chemins neuronaux pour que je me sente mieux avec des pensées plus représentatives de la réalité, plus justes et nuancées.
Je pars d’une situation donnée et je note les émotions ressenties (submergée, soucieuse, incompétente, découragée, paniquée)
Puis je note les pensées négatives qui reviennent en boucle dans ces moments-là (je ne vais pas y arriver)
Ensuite je me questionne sur les avantages de penser comme ça, d’avoir ces émotions ? Quelle est leur fonction ? (Je me sens submergée car j’ai envie de tout faire en même temps)
Et je réfléchis à ce que ces pensées disent de moi d’unique et positif, qui est bon ? (J’ai envie d’y arriver car c’est important pour moi)
J’identifie par la suite les distorsions cognitives, ces manières de pensée déformée ou irrationnelle, omettant une partie de l’histoire : par exemple tout voir en blanc ou noir, se concentrer sur le négatif ou minimiser le positif, prédire des choses négatives, assumer ce que les autres pensent de toi.. (j’omets le fait que j’ai déjà réussi des choses dans ma vie)
Et enfin j’approfondis le pourquoi ces pensées sont inexactes, quelles sont les preuves du contraire ? (J’ai déjà réussi des examens, j’ai déjà déménagé d’un pays à l’autre, etc…)
C’est comme faire de la place et prendre le temps d’écouter le petit ange sur mon épaule droite, qui donne des contre-arguments au diablotin assis confortablement sur l’épaule gauche.
Alors dernière note à moi-même : quand le chaos pointe le bout de son nez, respire, c’est transitoire et reviens encore et toujours à ce qui te fait du bien <3
Et vous, c’est quoi vos tipps pour surfer sur le flow de la vie ?
Find light in the beautiful sea, I choose to be happy
You and I, you and I, we’re like diamonds in the sky
You’re a shooting star I see, a vision of ecstasy
Encore merci pour tes mots ma Laëti ❤️ comme dis Béa, pour moi c'est respirer quand on se sent submergée, essaie de trouver un espace et un temps de pause pour tout remettre à plat et reprendre les choses une par une en choisissant d'abord la seule chose qui doit absolument être faite, car ce sera peut-être la seule chose que tu réussiras à faire ce jour là et c'est pas grave, c'est même déjà très bien 👌😘
T’es la meilleure des meilleures ❤️