Un des premiers leviers pour aller mieux a été de conscientiser le fait que ces challenges de vie que je traversais, n’allaient pas disparaître tout seuls ou avec le temps, comme par magie. Que j’allais devoir m’y pencher sérieusement au lieu de continuer de mettre sous le tapis et procrastiner. Et pour cela, j’ai commencé par ralentir mon rythme de vie effréné, rempli de fêtes et de voyages, j’ai commencé à faire du vide.
J’ai arrêté de passer des entretiens par exemple. Chercher du travail, se prendre des refus alors que ça ne va pas mentalement, ça fait mal.
Je continuais à perdre confiance en moi et en mes capacités. Je doutais de tout, je n’osais plus et je ne savais plus comment me mettre en avant, j’avais l’impression que je ne valais rien. Que mon opinion importait peu. Je pensais que changer de travail me rassurerait, me sécuriserait et j’étais incapable de le faire.
« Incapable de trouver un travail qui lui convient la petite. »
« Pas si intelligente que ça. »
« Qu’est-ce que tu vas faire de ta vie ? »
« T’es vraiment trop nulle. »
« Tout le monde y arrive sauf toi. »
Malgré un coaching de groupe début 2022 puis un suivi APEC de quelques mois pour faire le point sur mes compétences et me mettre en action, je n’avais plus d’énergie et de motivation pour me vendre en entretien.
Je me sentais nulle, je dévalorisais beaucoup ce que je faisais ou ce que j’avais pu faire. Je tournais en rond, incapable de savoir ce que j’aimais ou ce qui pourrait me plaire.
J’ai donc dit stop, un peu à contre-courant. J’ai décidé de prendre une pause alors que je me sentais en insécurité professionnellement, cependant je ressentais le besoin de revenir à l’essentiel. Mais lequel ?
Marre d’être anxieuse H24, marre de m’angoisser alors qu’à cet instant t, j’avais un logement et que je pouvais payer mes factures, manger à ma faim.
Je me suis demandée après quoi je courais, qu’est-ce que je voulais à cet instant précis, ce dont j’avais envie et besoin. Pas dans un mois ou dans 5 ans, ni même demain. Juste là, maintenant.
Petit à petit, j’ai ressenti le besoin de me reposer, de ralentir le rythme. De profiter après ces 2 années de Covid à courir dans tous les sens, à enchaîner projet sur projet.
J’avais, dans la fin de ma vingtaine, coché plein de cases : avoir un travail bien payé, être dans une relation sérieuse, emménager ensemble, acheter un appartement, voyager aux quatre coins du monde. Et pourtant j’étais malheureuse. Je courais après un CDI et plus de stabilité professionnelle dans une voie qui ne m’enchantait pas, car j’étais persuadée que ça me rendrait enfin heureuse et épanouie. Accomplie.
Alors j’ai appuyé sur pause. Et j’ai commencé à enlever petit à petit les choses qui me stressaient, qui ne m’apportaient aucune joie.
Oser demander de l’aide et du soutien
Une autre clé pour aller mieux a été de comprendre que j’avais besoin d’aide.
Demander de l’aide pour gérer mes questionnements et mes peurs. Qui au fil du temps, parce que je mettais sous le tapis, que je n’écoutais pas, prenaient de plus en plus de place et devenaient des ruminements et des angoisses sans fin.
Je ne voulais pas embêter mes proches avec mes questionnements et puis je n’avais pas vraiment conscience qu’ils m’empêchaient de vivre jusqu’à ce que ça soit trop.
Maintenant que j’avais plus de temps dans mes journées, que je faisais du vide et m’autorisais à en faire moins, je réalisais alors que je n’allais pas pouvoir m’en sortir seule. J’ai essayé pourtant ! Un peu de méditation par-ci par-là, un peu plus de yoga, des exercices de respiration. Moins de sorties, moins d’alcool, moins d’excès. Des lectures de dev perso mais finalement je ne me mettais pas vraiment en action. Avec le recul, je pense que tout cela mijotait tranquillement dans mon esprit.
Je continuais à faire du sport mais avec les blessures, c’était compliqué de garder une routine. Je ne savais plus comment extérioriser et tout me paraissait une montagne de pensées sans fin. J’étouffais. J’étouffais tellement que je toussais souvent. D’abord de temps en temps puis presque continuellement avant de me coucher, pendant la nuit, le matin au réveil.
Et puis j’ai commencé à me réveiller la nuit. Vers 4-5h du matin, et impossible ensuite de me rendormir. Je tournais en rond dans mon lit, avec ces mêmes questionnements et angoisses sans fin, qui maintenant me réveillaient.
C’est ce qui m’a décidé à consulter. J’adore dormir et là vraiment, on atteignait un stade qui dépassait l’entendement.
Forget what we're told
Before we get too old
Show me a garden that's bursting into life
Quelques ressources en podcasts qui m’ont aidé ou m’aident au quotidien :
Catherine la psy, pour s’initier à la psychologie et mettre en place quelques outils de psychothérapie
Métamorphose et les Méditations de Coelia, pour les méditations, la cohérence cardiaque et des routines bien-être
Change ma vie, pour apprendre et mettre en place des outils de développement personnel
Oser la reconversion, pour écouter ceux qui sautent le pas et me motiver
Et vous, c’est quoi les ressources au quotidien pour vous aider à maintenir le cap ?
Cette publication a été publiée initialement sur Insta en octobre 2023. Je la republie ici actualisée pour le lancement de la newsletter.
Se demander sérieusement, ce qui contribue, réellement à notre bonheur c’est décider quel sera dorénavant notre chemin.
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