Repartir de zéro, vraiment ?
#12 Faire le vide, sentir l'énergie revenir et oser recommencer.
Hello les potes !
Bienvenue dans cette nouvelle édition.
Me revoilà après 3 semaines de pause. J’ai enchaîné le déménagement, mon 34ème anniversaire, une semaine de vacances et un marathon de cours avec deux jours de congrès… Sportif !
Aujourd’hui, je vais parler de mon rapport au temps, de vide fertile et de reconversion professionnelle. Ce sujet s’inscrit à la suite de la lettre “A la recherche du Saint-Graal”, qui a pas mal raisonné chez certain.e.s d’entre vous. Merci pour vos retours, ces échanges me sont très précieux !
D’ailleurs, s’il y a des sujets que vous souhaitez que j’aborde plus en profondeur, vous pouvez m’en faire part avec plaisir.
Toutes les lettres sont consultables dans les archives.
Bonne lecture 🤓
Ces dernières années, je me suis énormément questionnée sur la place que je souhaite donner au travail, le sens et l’énergie que j’ai envie d’y mettre. J’y passe tellement de temps et après avoir perdu une partie de mon énergie lors de mes précédents emplois, j’ai senti que j’avais besoin de changement.1
Précédemment, je vous ai parlé du fait de ralentir et de demander de l’aide, de partir à la découverte de mes besoins et envies, ou encore de comprendre certains de mes freins au changement : financier et identitaire .

Je revois aussi mon rapport au temps.
Moi qui aime tout faire, qui ai du mal à choisir, qui remplis mon emploi du temps car j’aime être occupée, j’ai longtemps eu l’impression de n’avoir le temps de rien, de voir ma vie défiler en étant spectatrice, sans vraiment en profiter et me souvenir des moments importants.
Je me suis forcée à ralentir et à passer du temps seule. A faire le tri et le vide : enlever ce qui ne me convient plus, garder ce qui me nourrit, faire de la place pour de nouvelles choses. Au début, c’était un apprentissage fastidieux car je ne sais pas et je n’aime pas m’ennuyer. Je vais toujours trouver une activité, si possible productive ou utile. A la longue, c’est fatigant et finalement contre-productif car je suis en perpétuel mouvement.
Aujourd’hui, j’apprécie de passer du temps seule : chez moi ou en vadrouille, je m’emmène en date au spa ou en voyage. Rien que pour le plaisir de décider et de faire ce qui me met en joie, sans compromis.
Je me suis aussi lancée dans le tri de mes affaires : je donne, je vends, je jette ce que je n’utilise plus. Je ne suis pas arrivée au bout (est-ce que ça finit un jour ?!), ça avance lentement mais sûrement. Je range périodiquement ordinateur et téléphone2, je désencombre et j’ordonne mon espace pour m’y sentir bien.
Faire du tri me libère l’esprit, me permet petit à petit de me concentrer sur ce qui compte pour moi. Je sens que c’est un équilibre fin, presque instable, où je dois revenir encore et encore pour ne pas me perdre . Pour ne pas me laisser déborder par le flot de la vie. Un équilibre que je dois questionner et ré-ajuster régulièrement.
Faire le vide m’aide à faire de la place pour de nouveaux projets, à laisser émerger de nouvelles idées. A l’époque, j’ai lu quelques articles sur le vide fertile (dont celui-ci), et cela a contribué à me déculpabiliser. J’ai parfois encore l’impression de ne pas être assez productive et de ne pas avancer là où je voudrais, aussi vite que je souhaiterais. Et pourtant, c’est grâce à ces moments suspendus que je chemine de façon plus apaisée.
J’apprends à m’occuper sans aucun but à part me procurer du plaisir, genre rêvasser dans mon lit, lire de la romance, ne rien planifier en vacances et me laisser porter. Écrire pour libérer mes pensées. Refuser une sortie sans raison particulière. Débattre sans fin sur le monde avec mon entourage.
Parfois, la petite voix me dit que je risque de trop me laisser aller, que la flemme est en train de prendre le dessus, que je ne serai plus capable de rien. Néanmoins, j’apprends à respecter mon rythme, et à vivre plus en harmonie avec lui, à me faire confiance. J’ai ainsi le sentiment d’être plus à l’écoute, j’ai l’impression d’être plus présente, pour ce qui me fait du bien et pour les autres au quotidien.
J’ai eu besoin de me reposer, de déconnecter du boulot et de vivre juste pour moi, sans productivité, sans me sentir utile.
De fil en aiguille, des idées ont émergé, je les ai écoutées et je me suis inscrite à deux Diplômes Universitaires en micronutrition et en phytothérapie / aromathérapie. Initialement pour le fun, pour apprendre scientifiquement ce que j’utilise intuitivement depuis quelques années. Je voulais une formation courte, pratique et complémentaire de ce que j’ai déjà étudié - pour ne pas repartir de zéro. Je souhaitais me laisser guider et voir ce que j’en tirerai professionnellement.
Je me suis inscrite sans trop savoir où ça me mènerait - je ne sais pas encore exactement - mais les idées continuent d’affluer, des envies se concrétisent, la motivation pour travailler et pour contribuer à la société revient. J’ai encore la tête dedans, donc je n’ai pas encore assez de recul. Je suis très contente d’avoir pris cette décision. L’attente, le flou, les doutes me paralysaient. Alors, suivre ces DUs est déjà une victoire, cette mise en action nourrit ces cheminements, comme un cercle vertueux.
Je fais de nouveau confiance à mon intuition et prend plaisir à me laisser aiguiller par ces nouvelles envies. Pour l’instant, je les écris, je ne censure rien car je sens que cette période est à chérir. Si elles persistent, je passe à l’action.
S’adapter, s’ajuster et oser recommencer, oser se réinventer.
Depuis quelques temps, je m’autorise à arrêter ce qui ne me convient plus pour aller vers quelque chose, je l’espère, de plus aligné. Ces récents changements, relationnels, professionnels et personnels, se sont faits finalement de façon diffuse, en l’espace de 2 ans. Ce n’est pas dans mon caractère de changer du tout au tout, je continuerai à peser le pour et le contre, à me questionner et tout remettre en cause avant d’oser franchir le pas. Ces temps d’introspection me rassurent souvent, me paralysent parfois.
Et puis, il y a bien sûr les peurs liées aux aléas administratifs, au stress émotionnel de quitter un pays, à l’apprentissage de nouvelles compétences professionnelles. Ce n’est pas toujours facile à naviguer. Par exemple, je ne sais absolument pas où je vivrai dans 3 ans, ni le métier que j’aurai.
Pourtant, je sens que j’avance vers ce qui me convient mieux. Je continue donc d’apprendre à lâcher prise sur la finalité et tente de me concentrer sur le chemin. Et puis, je sais m’adapter, me réinventer. J’ose recommencer même si je ne pars pas vraiment de zéro : 34 ans d’expériences m’accompagnent sur cette voie.
Je crois en moi et j’espère que ça suffit. 💕
Enfin mon mental et mon corps ne m’ont pas trop laissé le choix.
J’ai très envie de refaire des albums photos, si vous avez des recos, je suis preneuse.
Tu m’inspires, Laeti !
Tes défis participent à mon développement et ta clairvoyance m’illumine.
Je te remercie d’être.
Concernant les possessions, se délester au fur et à mesure comme tu procèdes et se satisfaire de ce que nous avons déjà afin de contribuer à la préservation de notre planète.
Concernant la conservation des images, trier, choisir, imprimer, classer, dater et rédiger une présentation de l’événement et des personnes.
Continue à être ainsi, inspirée, pour partager tes expérimentations.
Merci aussi, grande courageuse, pour ta motivation !
Merci pour ton partage encore une fois! Et ça rejoint beaucoup de questions que je me pose aussi en ce moment ;) pour moi c’est le plus important de réussir à croire en soi, surtout à croire en sa petite voix, son intuition… j’ai remarqué c’est dans les moments où je n’arrivais plus à m’écouter que c’était le plus difficile, pour moi c’est comme une boussole qui me permet de me dire que je suis sur la bonne voie 🫶