Bienvenue dans cette 10e édition !
Merci du fond du cœur de me lire. Même si c’est un exercice très personnel, j’espère que la lecture de ces moments partagés vous donne des éclairages sur qui je suis, d’où je viens, comment je me suis construite.
Je suis de nature optimiste et pense que rien n’est définitif ou inscrit dans le marbre. Ces lettres sont ainsi le reflet de cheminements vers une vie plus apaisée, authentique et alignée.
Je suis contente et je vois comme de petites victoires que cela suscite des émotions, engendre des prises de conscience et plus encore, de l’action.
De plus, vos retours sont précieux, je prends plaisir à vous lire et à continuer d’échanger en dehors de ce cadre écrit.
Et surtout, ils me donnent la force et l’énergie de continuer à vous livrer des morceaux de ces cheminements. 💕
N’hésitez pas à consulter les précédentes lettres que vous auriez pu louper !
J’ai participé à un stage de survie il y a deux semaines… et j’ai beaucoup aimé !
Qu’est-ce qui m’a motivée à passer 2 jours dans la boue en plein mois d’avril ? J’aime bien la nature certes, mais il y a d’autres façons plus simples d’être à son contact.
Peut-être l’auriez-vous deviné lors de la lecture de ces différentes lettres, je me pose beaucoup de questions sur le monde dans lequel on vit et qu’on prévoit de laisser aux futures générations étant donné le contexte social, environnemental ou économique. Je réfléchis, je ressasse et j’élabore toutes sortes de plans possibles en vue d’une situation hypothétique. J’essaie d’anticiper et de maîtriser un maximum de paramètres, de trouver des solutions à chaque problème potentiel.1
C’est ensuite un peu comme le serpent qui se mord la queue : si je ne trouve pas de solution à ce qui est perçu comme un danger, le stress et l’anxiété s’intensifient et s’accompagnent de la peur de ne pas y arriver. Je peux avoir l’impression de ne plus avoir les idées claires, de ne pas réussir à prendre de décisions. Je dors moins bien, je suis fatiguée et je tombe alors plus facilement malade.
Aujourd’hui, je gère mieux ces phases grâce à ce que j’ai mis en place ces dernières années : extérioriser par le journaling et la psychothérapie, faire des exercices de respiration et du sport, discuter avec mes proches et me reposer m’aident entre autres à casser le cercle vicieux. Au quotidien, apprendre à contrôler ce que je peux et lâcher prise sur ce que je ne peux pas contrôler reste un apprentissage permanent. J’ai parlé par exemple de mon rapport à l’alcool, du besoin de sécurité financière ou encore du fait d’être une femme noire aujourd’hui.
Un autre point sur lequel j’apprends à agir, c’est la façon dont je m’informe.
Je trouve les actualités globalement très anxiogènes. J’ai parfois l’impression que rien ne va, que tout fout le camp et que tout est perdu d’avance. Il est difficile pour moi de continuer à avoir la foi, des projets et des envies quand j’entends dès le réveil des informations sur les guerres en cours, les ultimes trouvailles anti-sociales des dirigeants ou encore de réaliser que la planète se meurt. J’ai la trouille pour mes proches, pour moi, pour l’humanité.
J’ai donc eu besoin de rééquilibrer les actualités qui viennent à ma connaissance, et j’ai essayé de le faire progressivement ces mois passés. Je trouve important en effet de rester informée et concernée par ce qui se passe. J’ai envie de décider en mon âme et conscience, avoir des informations éclairées et justes à ma disposition. Knowledge is power. Je reçois donc Voxe tous les matins, de l’info “neutre” en 5 minutes, au moment que je choisis. Je prends ensuite le temps de creuser certains sujets via des formats plus longs en podcasts, journaux ou documentaires, à mon rythme. Je me sens toujours un peu coupable de louper certaines récentes nouvelles, pas dans le coup si je suis au courant plus tard et finalement, je sens que ça me fait du bien.
Et puis, je suis surtout en quête de nouvelles façons de penser, de réflexions novatrices pour continuer à avoir de l’espoir et proposer un monde meilleur aux générations actuelles et futures. Les histoires futuristes de Roxane de Dearlobbies me permettent par exemple d’imaginer des alternatives avec la mise en place de structures différentes. J’ai beaucoup aimé la newsletter de Marie de La Salade à Tout qui a réussi à mettre en mots, ce que j’essaie de formuler dans ma tête ces derniers temps !
J’ai aussi mis en place quelques routines afin de limiter l’utilisation des réseaux sociaux : par exemple, je consulte les notifications du téléphone au moins une heure après le réveil. J’ai installé l’application Opal pour restreindre certaines applications dans une plage horaire. Et j’ai constaté au fil des mois, que j’étais de meilleure humeur, plus efficace et plus productive sur ce qui m’importait. Et que je retrouvais du temps pour faire ce qui me plaît.
Enfin, je limite au maximum la violence au quotidien.
Je sais qu’elle existe, on baigne dedans tous les jours mais c’est trop dur d’y être confrontée encore et encore, sans garde-fou. Je regarde très peu de films ou séries avec de la violence physique ou psychologique, car j’y suis très sensible : je peux en faire des cauchemars et y penser longtemps après. Je ne comprends toujours pas qu’on vive dans une société toujours aussi violente les uns envers les autres.
Et puis, suite au shitstorm des élections législatives de l’an dernier, mon anxiété a atteint une fois de plus des sommets. Ce fut comme un rappel que la démocratie, la paix telle que je la connais, est un équilibre précaire. Et j’ai eu envie de me mettre en action pour ne plus subir continuellement les actualités et les tensions politiques. Certes, je ne peux pas avoir de pouvoir sur l’extérieur et même si l’avenir est incertain, je peux essayer de me préparer à toute éventualité. Et ainsi, malgré le contexte, essayer de me sentir davantage en sécurité émotionnelle ou financière.
Voilà pour le background du stage de survie… Rendez-vous la semaine prochaine pour vous raconter ce que j’ai appris lors de ces deux jours en immersion dans la forêt !
Ressources :
Le livre de Cal Newport, Réussir (sa vie) grâce au Minimalisme Digital, pour aider à instaurer quelques routines
Cet article de Julia Alexander, pour comprendre ce qui se joue - Here What’s the Fight for your Attention Really Looks Like
La série Arte Dopamine pour décortiquer un peu plus le rôle de la Dopamine et son impact sur l’addiction
Le documentaire Netflix Derrière nos écrans de fumée, pour apprendre sur les conséquences des écrans sur les sociétés modernes.
And I find it kinda funny, I find it kinda sad
The dreams in which I'm dying are the best I've ever had
I find it hard to tell you, I find it hard to take
When people run in circles, it's a very, very
Mad world
Mad world
Bravo, grande courageuse, pour tes actions résolutives !
Nous faisons partie des solutions !
Chaque événement est un cadeau.
Merci pour chacune de tes inspirations !
Vivre présentement, pleinement et sagement !